Le premier mouvement s’ouvre dans un geste monumental et condense toutes les qualités du compositeur russe : lyrisme exubérant et orchestration luxuriante. Plus léger, le mouvement central a des allures presque champêtres quand le final bondit en fanfare, alternant élans mélodiques et danses populaires.
On apprécie le jeu somptueux et puissant du pianiste Andreï Korobeinikov dans ce monument du répertoire, si célèbre qu’il a éclipsé les deux autres concertos de Tchaïkovski.
Enfant prodige formé à Vienne, Korngold a façonné la musique du cinéma hollywoodien à laquelle il donne son incroyable puissance évocatrice forgée dans le langage romantique. Un langage dont il connaît tous les secrets, lui qui n’a pas 15 ans quand il compose cette délicieuse Sinfonietta, d’une sensualité harmonique et d’un lyrisme irrésistible.
Des tourments russes confiés au piano à la somptueuse orchestration de la Vienne fin de siècle, le chef Sascha Goetzel saura tirer des merveilles de raffinement, avec une ample majesté ou un subtil clair-obscur.